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Territoires en transition et villes en transition

asmuSe / Pixabay
Le mouvement “Villes en transition” est la branche francophone des Transition Towns, lancées en Angleterre par Rob Hopkins en septembre 2006 dans la ville de Totnes (environ 8 000 habitants).

Le concept

L’enseignant en permaculture (voir son blog en anglais) avait créé le modèle de Transition avec ses étudiants dans la ville de Kinsale en Irlande un an auparavant. Il y a aujourd’hui plus de 250 initiatives de Transition dans une quinzaine de pays (voir la liste officielle) réunies dans le Réseau Transition (Transition Network). Des initiatives s’organisent dans des communautés francophones en Europe et en Amérique du Nord. Vous pourrez découvrir certaines d’entre elles sur ce site. Elles adhèrent aux objectifs centraux du mouvement de Transiton.

Le concept de ville en transition, élaboré par Rob Hopkins, est un mode de fonctionnement social à dimension humaine. Le but étant de poser sa réflexion et ses actes en tenant compte de la théorie du « Peak Oil ». En bref… Penser à l’après-pétrole, c’est à dire nous délivrer peu à peu de notre dépendance face à ce monstre énergétique. C’est sur la base de cette problématique que s’est érigé ce concept, invitant le citoyen en tant qu’individu, à prendre part à l’outil collectif, afin de se réapproprier ses besoins, ainsi que ses acquis, locaux réels en favorisant la production locale.

Sortir du vieux monde c’est rechercher la transition partout où c’est possible, à partir d’initiatives locales, écologiques et solidaires. C’est reconstruire une économie là où nous vivons à partir de besoins réels et non fantasmés, relocaliser des activités et préparer des territoires à l’après pétrole. On parle alors de territoires en résilience, capables de surmonter la fracture de la mondialisation et de retrouver l’autonomie. Évidemment la transition est avant tout une histoire d’amour, c’est à dire d’acceptation de l’altérité et de démocratie.
Finalement la transition n’est-ce pas le projet concret de l’économie alternative et solidaire ?

Et concrètement… ?

Le mouvement des villes en transition est un phénomène organique, qui se développe à la base d’un quartier : « son cœur », qui fonctionne et s’étend par des réseaux thématiques, pour échanger des idées, des savoirs faire, des outils.

Chaque action entreprise pour répondre à la problématique « après-pétrole » doit répondre à deux objectifs principaux à savoir : diminuer l’utilisation d’énergie fossile de la communauté locale et augmenter la cohésion de la communauté locale.

Ce système fait la preuve de son développement organique rapide, car en trois ans, depuis la naissance de la première ville en transition, à Totnes, en Angleterre, des centaines d’initiatives se sont annoncées dans de nombreuses villes à travers le monde, afin de prendre leur futur en main, de manière locale responsable et solidaire.

Quelques ressources sur la transition

  • Un excellent article de synthèse sur le sujet sur le site Salades Niçoises : Villes en transition, l’expérience anglaise de la relocalisation
  • Un site qui répertorie des communautés locales en transition : http://www.transitionfrance.fr/
  • Le site des villes françaises en transition : http://villesentransition.net
  • Le site anglais du Réseau Transition : http://www.transitionnetwork.org/
  • L’Apeas possède deux DVD pour parler de la transition :
    • In transition, produit par le réseau nglais Transition Network
    • Faim de pétrole, une conférence gesticulée d’Anthony Brault, produit par la Scop Le Pavé Pour toute demande de projection-débat contactez nous.
  • Guide des Initiatives de transition, rédigé par Rob Hopkins, comment mettre en œuvre la Transition d’une Commune, d’un Quartier, d’une Ville, d’un Village, et même d’une Ile,
    par Ben Brangwyn et Rob Hopkins
    Traduction de l’anglais par Maxime David (v25)

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